On the road
“A western kinsman of the sun, Dean. Although my aunt warned me that he would get me in trouble, I could hear a new call and see a new horizon, and believe it at my young age; and a little bit of trouble or even Dean's eventual rejection of me as a buddy, putting me down, as he would later, on starving sidewalks and sickbeds-what did it matter? I was a young writer and I wanted to take off.
Somewhere along the line I knew there'd be girls, visions, everything; somewhere along the line the pearl would be handed to me.”
Jack Kerouac, On The Road
Il est de ces livres mythiques qui vous parlent tout au long de votre vie. On ne les abandonne jamais totalement, on les ouvre à nouveau, on les feuillette, on en relit certains passages & on y retrouve même certaines phrases qui sonnent telles des vérités inaliénables. Un nouvel appel, un nouvel horizon, les promesses de la route à venir, ce qui nous attend quelque part, autant de thèmes chers aux poètes, aux écrivains & à ceux qui arpentent les chemins de toutes parts. Le grand ouest, le western improbable conduit à tous les rêves, à toutes les envies d’ailleurs, quand, porté par un tourbillon infernal, on se dispose à toutes les expériences plus ou moins ambrées, plus ou moins rock’n’roll. Les écrivains, les poètes, les chanteurs ont le talent de nous plonger dans ces atmosphères impalpables dont on ne sort jamais indemnes. On a l’impression de les avoir suivis au creux de la déchéance, dans les noirs paradis, sur les routes du désespoir, au creux d’une vie de rêve & des cauchemar, quand les fantômes s’agglutinent qui sur la lande, qui sur les quais de la Seine, près desquelles glissent ces eaux inquiétantes & parfois mortifères. Il est de ces grands romans qui marquent pour une vie, une posture, un étant d’esprit. Quand les méandres de “On the Road” défilaient, Boulgakov, en exil écrivait. Les ombres du diable, du Maître & de Marguerite se reflétaient au panthéon de la littérature quand la folie nous embarque, possédés, dans son dernier express.
Florence