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Licence poétique

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26 janvier 2016

La mort de Sacha Guitry

Les Scorpions aiment la mort  J'aime Sacha Guitry sur son lit de mort. Sur son lit de mots. Sa barbe a poussé. J'ai lu assez d'autopsies, assez de polars pour savoir cela. Mon silence est incommensurable face à la mort de ce grand homme. Je regarde son cercueil dévaler depuis on hôtel particulier. Je pense au fait qu'il a côtoyé Sarah Bernhardt. J'ai lu leurs biographies respectives. Parfois, j'ai l'impression de les avoir connus. C'est impressionnant. Je vois les images en noir & blanc, comme dans un film. J'adore cela. C'est une image du cinématographe, comme dans un film de Noël-Noël. Ou pourquoi pas des Frères Lumière, ou pourquoi pas des Frères Coen. J'aime l'étymologie de ce terme « cinématographe », mettre en mouvement la lumière. De la même manière que j'aime « photographie », écrire la lumière, du terme graphein en grec. Ces gens là m'ont agitée, habitée. Reste un trait de lumière sur la pellicule.

 

 

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25 mai 2015

Les limbes

Je t'aime dans les limbes, je t'aime dans la mort. Je t'aime dans ce spacieux qui nous hante & qui nous aspire. J'ai des regards vicieux pour ces espaces spacieux, eux, qui sont le bégaiement d'un autre monde, d'un autre ailleurs. Je suis la Vierge suppliciée aux confins de tes envies, des secrets massacrés, des enfants humiliés. je n'ai plus aucun mot tendre pour la jeunesse qui s'enfuit, je ne suis qu'une pauvre licence poétique qui s'ennuie. Je suis la terre mère, un uterus laissé là au hasard, des enfants sacrifiés en proie aux regards. Je suis vous, je suis toi, je suis moi, au défi du hasard. j'écris comme je vid aux détour des couloirs. L'âme n'est jamais salvatrice au contraire de ce que l'on croit. La licence poétique n'est qu'un apostolat. Rien ne sert de parler des lignes d'horizon & de la marée qui nous entraîne si loin. De toutes façons, au fond, nous serons pendus comme Villon. Etre poète maudit, c'est une religion.

Florence

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10 novembre 2014

Bird

Comme un oiseau tissant sa toile

Comme un chaton mettant les voiles

Je t’aime dans des absences chroniques

& dans tes désirs oniriques

 

Les peluches dérisoires m’entourent

Signe de l’enfance permanente

Stabilo au parfum d’amour

Réminiscences rosées me hantent

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Parfum de jasmin, parfum de rose

Abrutie sous les ecchymoses

 

Mon sonnet n’en est pas un. Licence poétique. 

9 septembre 2014

Pas d'horizon

Quand les limbes me réveillent, je n’ai plus aucun sommeil. J’erre dans la stratosphère emplie de grammaire. Grammaire imparfaite de mes mots qui défilent. Grammaire suggestive aux accents intruisifs. Je voudrais écrire ce mot pour Fred. Il se reconnaîtra. J’en ai plusieurs. Je ne vais pas vous la jouer sur la ligne d’horizon, ce serait trop la même chanson. Je ne vous dirai pas non plus que je vous aime, c’est chamallow & c’est mièvre. Je veux juste dire que je veux partir d’ici. Voir d’autre contrées, un nouveau lever de soleil sur l’Attique. Les mots coulent comme ils flottent, il n’ont pas de raison, pas de saisons. En Grèce, nous y serons à Noël, avec Franck, avec la bénédiction de Loran. C’est un pays tellement atypique. Les ravins de Corinthe me font peur. Ils se suicident là-bas par milliers. Quand j’ai vu ça, j’avais dix-sept ans, mon papa venait de mourir dans un pays où il ne voulait jamais aller : l’Espagne. A cause de l’Inquisition. Mon écriture est automatique. Licence poétique. Traumas.

Florence

 

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19 juin 2014

Turtle

Je suis l'ombre poétique, l’ombre mécanique, l'ombre monolithique. J’erre dans ces strates aquatiques. Qui pourra me sauver de cette noyade impromptue ? Personne, je le sais bien. Par contre, les loups résonnent au coeur de mon sein. Ma petite musique m’accompagne & me dit faussement que tout va bien. Tout va bien pour les chacals & les chercheurs d’or. Personnellement, je préfère fumer encore. Regarder ces volutes qui parent en fumée. Ces clopes que l’ont éteint jamais. Ces tortues qui nagent malgré le flot errant. Ces reptiles de tendresse au creux des sentiments. Ces avenues limpides au seuil d’un horizon. Ces prétextes absurdes & aboslus. Au fond, c’est la vie que l’on se créée. 

Florence

créée 

turtle

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12 mai 2014

La Reine des glaces

J’ai froid. J’ai peur. Je suis la reine des neiges, la reine des glaces, je m’enlace. La pluie tombe comme de la neige sur mes frasques, sur mes poèmes fantasques. Rien n’a de sens, rien n’a de mots sous ce blizzard bizarre. J’ai l’impression d’être en terre étrangère, inconnue, inabordable comme ces banquises aux icebergs pointus. Je suis ce chemin pentu, ces aurores presque boréales, ces nuits qui durent des jours entiers. Je les envie presque. La glace ne fond pas. Le silence ne durera peut-être pas. A l’âge de glace succédera peut-être l’ère du feu. A l’âge des faux-semblants succèdera peut-être la vérité éclatante et sanglante. En attendant, je suis la reine des neiges, la reine des glaces. 

Florence 

iceberg

19 février 2014

Μοῖραι

Il est de ces trames où le destin se noie dans des circonvolutions infinies. On se jette à la mer sous d’infimes convictions liant ainsi avec certaines de ces naïades un pacte on ne peut plus flou générant les tempêtes & la tectonique des sentiments. L’océan est vaste pour qui sait l’arpenter mais les transatlantiques l’ont aussi déserté, laissant bringuebalantes les faunes autochtones & les gluants espoirs s’enraciner au fond. 

Il est de ces destins que l’on aime malgré tout même s’ils paraissent aux improbables firmaments. Les poussières des sages & leurs philosophiques voix nous entrainent dans de complexes considérations qui n’auraient peut-être pas lieu d’être. Le sage est un fou qui s’ignore. 

Il est de ces destins devant lesquels on se prosterne béatement, faisceau de nos espérances les plus incongrues. Veau d’or aux apparats trompeurs, insuffisance du coeur. De nos bibles & de nos codex élimés se dressent des vérités auxquelles on ne croit jamais. 

Au fond, il est de ces destins que l’ont bâtit chaque jour avec l’amour de soi, l’amour des autres, l’amour du destin. Marc-Aurèle ne me démentira pas. 

Il est de ces destins que l’on porte dans le coeur. Amor fati. 

Florence 

(Avec le clin d'oeil qui se doit à Yves Jamait, of course)

atlantique

6 décembre 2013

Sea

Tout m’est intelligible & tout me tourmente. C’est un peu comme un tourbillon sans fin qui cherche sa démence. Les effluves se mêlent aux rêve sous fond de mystère comme un café au goût amer. Je ne cherche plus à faire de la poésie. Je laisse mon esprit naviguer dans les flots, autour des flots. Autour de ma terre nourricière. La mer. Je vogue dans l’océan, toujours renouvelé. J’ai dans ma tête les esprits des siècles passés. J’erre dans cette lumière que je ne vois même pas. L’horizon est trop lourd, quand, dans son âme, on a trop de poids. Je trafique les cartes à venir. Inconsciente, je ne sais plus trop quoi dire. Je vague & je m’enfuis. Vos remarques m'assassinent. Je reste un peu là, juste le temps de vous suivre. La vie terrestre m'intéresse si peu. Je ne vois que la mer. 

Florence. 

sea

2 décembre 2013

Stars

Je n’ai plus rien à dire, plus rien à écrire. Je me réfugie dans les maux, dans les mots pour exprimer la détresse profonde qui réside en moi. Le soleil tarde à se lever & ne se lèvera pas, je le sais. Que dire d’une nature hostile qui ne nous donne aucun courage ? Les vers s’écrivent en creux dans ma mémoire décharnée. Le soleil ne se lève pas et s’intitule anonyme. Les étoiles n’ont plus de voix et se dispersent dans l’inutile. Que faire alors de ma vie sinon de la gâcher ? Plus aune réponse ne vient, les anges sont muets. Je trimballe mon âme comme on trimballe ce fardeau, cette espèce de maladie rare qui affecte les poètes. Mes chats font semblant de dormir & me regardent en creux. Il n’y a pas d’avenir, juste une espérance au deux. J’aimerais avoir l’éloquence des gens qui fournissent leurs adieux & qui tirent leur révérence avec une classe ou deux.

Florence 

 

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5 novembre 2013

Death

Compte les morts depuis que tu existes, depuis que tu en as conscience. Ils sont innombrables. Ils errent dans la stratosphère & te posent parfois des questions incongrues. Pour moi, ce sont toujours les fantômes de mes nuits, des âmes blessées au sourire pourpre. Ils ont des noms divers : Raphaël; Daniel, Ariel. Ce sont aussi des enfants que j’ai portés dans mon ventre, des écrivain(e)s que j’ai aimés, des héros un tant soi peu mythiques. Dites-moi, y-a-t-il une formule arithmétique pour compter les morts ? Ceux à jamais disparus auxquels on pense tout le temps ? J’ai des frayeurs au bas de mon ventre, au bas de mon âme aussi. La mort se révèle être un drôle de concept, finalement car ils restent avec nous, près de nous. Des fantômes apparaissent dans le brouillard de nos nuits. J’aime ça. Je me réveille doucement. Je les vois. Parfois avec terreur, parfois avec ardeur. Ils sont si proches mais j’hésite à les toucher. Papa, mes enfants qui sont morts, protégez-moi !

Florence

 

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