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Il fait encore nuit. Bientôt, le chien-loup de mon coeur qui me rappelle ce film que j’avais tant aimé : “Les Nuits Fauves”. Les nuits mauves où mes rêves s’inscrivent encore dans la fumée de cette cigarette que l’on a allumée, on ne sait pas bien pourquoi. Quand on se réveille, on a toujours besoin d’un instant pour se rappeler où l’on est, qui l'on est même parfois. On regarde l’heure incrédule & vite, on profite de cet instant de calme pour imprimer quelques lignes, volées au sommeil qui encore se tapit & ralentit la conscience.
La conscience de l’indifférence.
Peu à peu, tout revient par fragments, les couleurs, les pleurs, les pourquoi, les comment, les pardon, les “j’aurais dû”, les “je n’aurais pas dû”. Quand on ne comprend pas, on est prêt à tout, à toutes les folies, à transgresser toutes les règles d’un jeu qui nous dépasse, à l’heure où le “je” se sent ballotté & jeté.
Comme Cyrano, on fait le fier, les tirades ont le goût de la bravoure & les vers sont fort bien affûtés. Rien ne résiste à la poésie bien née. Rien? Et pourtant, au fond, il y a un Le Bret tapi dans l’ombre pour nous rappeler que toutes ces gasconnades ne servent pas à grand chose si elles ne s’illuminent pas dans la conscience de l’Autre.
Dans la nuit de mon coeur, j’attends une réponse.
Dans les ronces du doute, je m’enfonce un peu plus. Je souffre, je me débats, je cherche à comprendre là où il n’y a peut-être rien à comprendre.
Peu importe ma nuit est noire en diable, je n'aime pas les disparitions, j’ai toujours préféré les douces torpeurs, les bonnes surprises & les cadeaux, quand la vie me fait crédit.
A mesure que j’écris, le chien-loup apparaît, ses couleurs confuses se mélangent & me déconcertent un peu plus.
Il y a un temps pour tout. Aujourd’hui, je veux comprendre, je veux savoir.
Florence