Effluves félines
Dans le matin, je m’étire, fidèle à mon attitude féline, dans la douceur d’un café caféine, dans les trames de ces mots qui riment. C’est un peu mon univers familier & rien ne vient déranger cette matinale habitude au parfum de désuétude si ce n’est parfois, le chant d’un oiseau effronté. Alors, se dessinent les courbes de la journée, les textes que je vais ébaucher, les plats que je vais cuisiner. Au loin, les enfants dessinent et devisent, sans mon entremise. J’aime ces doux instants qui ne portent à rien, sinon à l’errance & à la connivence. Dans le creux d’un sourire, se cristallisent les petits bonheurs idiots qui font aussi la vie. Le chat ronronne au loin & se promène comme dans le poème de Baudelaire, il jouit de l’immense privilège d’être le passeur des esprits des fantômes. Impressionnée, je le fixe, le regarde comme un lointain cousin, enivrée de mes effluves félines.