Rêve d'automne
Il fut un temps béni où les rêves s’écrivaient au creux des parchemins, sur des vélins dorés. Ma plume crissait, filait, quand pleins & déliés s’amorçaient pour induire une nouvelle histoire, récits fantastiques de mes nuits fanatiques, quand le soleil, la nuit, brille derrière l’horizon. Il n’y a pas d’oraison, pas de meilleure raison que ce noir qui scintille dans les plus belles chansons. On avise le destin, comme ça, l’air de rien, on réécrit sa vie dans un geste nonchalant, donnant aux plus beaux rêves, le goût de ces framboises mauves que l’on a un jour cueilli, comme, chaque jour, je cueille les fleurs de la poésie. Le soir s’étend suave & indolent, les mystères se chuchotent dans les travées obscures, dans les pierres, sous la ville quand le silence s’éteint & qu’impatiemment, la lumière m’étreint. Un sourire plane dans les rêves éveillés, dans les songes d’une vie, dans le beau soir d’automne quand la nuit laisse enfin une place à la vie.
Florence