Vivre ses rêves....
“Don’t dream it, be it”
Frank N Furter, Rocky Horror Picture Show
C’est une formule aux atours incantatoires, c’est finalement presque un mantra qui pourrait tapisser notre quotidien. Dans sa piscine, scène surréaliste s’il en est, le personnage tout à l’heure tyrannique &, il faut bien le dire, un rien ridicule, livre sa profession de foi qui nous touche au coeur. En fait, il touche à notre être le plus profond : les rêves n’existent pas seulement dans les tourments de la nuit quand il se compliquent de situations pour le moins abracadabrantes. Non. Ils existent aussi pour être touchés du doigt, pour qu’un jour, peut-être, on les réalise, on les approche dans le chaos d’un monde qui nous ferme souvent les portes de l’imaginaire.
Ma vie parfois ressemble à ce rêve que j’ai construit au fil des années, au fil de ma plume, amis chers, bambins, artistes imprévisibles, amours dilettantes s’y côtoient tous les jours comme dans une bulle improbable quand la réalité se mêle avec la fiction, avec ce qui existe au-delà des planches. Je rêve tellement que, parfois, les héros de roman sortent de leurs pages jaunies par le temps pour venir boire le thé avec moi le temps d’un instant, le temps d’une interview peut-être imaginaire. On s’attend à tout quand l’ivresse de la scène, l’odeur de la poudre, le feu des projecteurs se mélange au quotidien.
Ce n’est pourtant pas qu’un leurre, il faut savoir vivre ces rêves, être ce que l’on a toujours voulu être, ne pas rougir de l’édifice, peut-être certes fragile, qu’est la vie. A tous ceux qui jugent du haut de leurs certitudes, à tous ceux qui emploient des termes qui dépassent ma pensée, vivez donc, vivez donc ce que d’aucuns appellent une “chance”, ce que j’appelle moi mon rêve/réalité.
Florence