Poèsie électrique & éternelle

“Nous les écorchés vifs, 

On en a les sévices.”

Noir Désir, Les Ecorchés

C’est souvent comme cela, une chanson. D’un mot, de quelques rimes, elle crée une ambiance, un fil d’idées, il suffit d’une référence juste évoquée pour que l’on saisisse tout sans avoir à expliquer davantage. Une chanson, c’est comme l’amour, au fond : il n’y a pas besoin de longs discours pour se reconnaître & échanger déjà une belle tendresse. C’est d’ailleurs pour cela que l’on tombe amoureux d’une chanson, que ces arias magiques tapissent notre vie & font écho à un moment, à une situation. Quand on écoute un texte, parfois, on s’y retrouve, on se dit que l’auteur a su exactement traduire ce que l’on ressentait à ce moment précis. De la même manière que l‘on se love dans un riff salvateur & définitif quand la vie nous donne envie d’en découdre & de lancer au monde toute la rage que l’on devrait contenir mais qui s’exprime bien heureusement dans le rock’n’roll de la vie. On peut trouver ces velléités de roots & de rock’n’roll naïves, puériles ou par trop adolescentes, pourtant, les poètes eux-mêmes se disaient maudits & ont noyé le spleen & l’idéal dans des flots de lacrima christi, au coeur des paradis artificiels. La déchéance, la provocation, l’alcoolisme, l’opiumanie faisaient d’eux les rock stars d’hier tout comme les rock stars sont bel & bien les poètes d’aujourd’hui. On peut y voir une posture, un jeu voire un peu de comédie, mais, on se délecte de l’odeur du jean & du cuir, de ses blessures de l’âme qui s’inscrivent au zénith des passions quand les lumières s’allument, que le show commence ou, quand nous partageons un derniers verre, un derniers vers, dans la nuit, au comptoir de tous les possibles sous l’égide de la Poésie Electrique & Eternelle. 

Florence  

Comments

[Le Doc./J.P Zéni]

cit. de Flo " “Nous les écorchés vifs,



On en a les sévices.”



, il faut éviter d'auto-entretenir nos plaies et laisser notre système immunitaire naturellement se régènérer !...



* de mèmoire : dans " Eloge de la fuite " Henri Laborit dit ceci



# dites-vous bien que la dernière personne avec qui vous serez en compétition c'est la mort. #