Blue lagon
Hier, je serai là pour tenter les tantôts, hurler à brûle pourpoint dans les chants décimés de ces temps déphasés. Demain, j’écrivais le passé à tous les temps du futur. La terre tourne dans des révolutions, dans les sens inversés des erreurs trépassées. La concordance des temps fustige la grammaire de ce gros Vaugelas que personne ne révère & que l’on jette céans comme on jette les mers quand elles nous ont trop enduits de leurs sanglots amers. Il y a si longtemps, je chanterai encore l’amour qui me lie à mes vieilles chimères, les ondées & les pluies, les tempêtes cristallines, ces délires aquatiques dans lesquels on se noie en avisant le bar, comme une dernière gare, quand l’express de service devient un blue lagon pour pêcher les pensées les plus indécentes dans les roches qui se sont tapies là-bas, tout au fond. De ces promenades dans les temps expirants, rien ne me restera sinon les souvenirs. Le parfum des baisers, la douceur des marées. Ces images qui dansent. Irréel du passé.
Florence